• Tout commence par un rêve...

    Ouvre tes sens

    et plonge avec envie

    de la mère création

    à l'onde de la vie

     

     

  •  

    Avant d'entrer dans l'aventure, j'aimerais te donner quelques explications supplémentaires.

    Les histoires qui vont suivre, seront en général de simples OS qui peuvent se lire indépendamment des uns des autres. Mais il m'arrivera de poster des histoires entrecoupées, auquel cas je le signifierai par un lien menant à la partie précédente. 

    De plus, il faut que tu saches qu'Eméria n'est encore qu'un foetus qui doit continuer de croître et se développer. Grâce aux textes à venir, j'espère l'enrichir et trouver toujours plus d'éléments qui feront d'elle un monde à part entière, avec un passé, un présent et un avenir. 

    J'ai pour manie d'écrire sans vraiment savoir où je vais ni pourquoi, les personnages me portent où ils le veulent, aussi certaines histoires pourront te paraître dénuées de sens. Néanmoins cette écriture automatique m'aide à découvrir de nouvelles idées que j'approfondis par la suite et m'est donc, d'une grande utilité.

    Je te remercie d'avance de ta lecture, j'attends tes conseils, remarques et critiques !

    Venetieb

     Liƒe

     

     


    1 commentaire
  • Voici une sorte de prologue à mon histoire. Il est peu probable que d'autres textes directement sortis du récit principal soient postés. J'ai écrit celui-ci il y a deux ans environs. Il est un peu lourd, mais je l'aime bien. Faites-moi part de tous vos avis pour que je m'améliore !

    Merci beaucoup !

     

    L'étrangère la fixait avec crainte et surprise, ses narines étaient dilatées, ses lèvres retroussées en une moue d'écœurement. Elle l'observait. Son regard s'attarda avec insistance sur le côté gauche de son visage : une longue entaille le parcourait, du front jusqu'à la pommette, coupant le sourcil en deux. Elle était profonde, comme incrustée dans l'os, ses bords formaient des boursouflures violacées d'où suintait une substance noire et graisseuse ; cela faisait ressortir l'étrange pâleur du cœur fin et régulier de la cicatrice naissante. Les paupières étaient déchirées et ne ressemblaient plus qu'à des morceaux de peau à la fois enflés et atrophiés : elles étaient rétractées, exorbitant ainsi l'œil qui n'en devenait que plus répugnant.

    L'étrangère cligna des yeux et poussa soudain un faible cri, apeurée. Les paupières meurtries avaient à peine bougé mais la fine pellicule blanche et visqueuse qui se situait à l'encoignure de l'œil s'était naturellement fermée, dissimulant à demi le regard injecté de sang qui la dévisageait derrière une brume floue et gênante. Elle s'approcha un peu plus pour contempler l'atrocité qui recouvrait cette face affligée. La paupière interne avait recouvert la totalité de l'œil, jetant un voile opaque et laiteux sur sa vision. Puis, lentement, avec un satisfaisant bruit de succion, elle se décolla et disparut dans le renfoncement de l'orbite infectée en glissant doucement. D'une main fiévreuse elle palpa cette chair gonflée : c'était chaud et dur, aussi désagréable que la texture d'un hématome. Sauf que ce n'était pas le sang qui emplissait la plaie.

    Elle se souvint alors d'une phrase prononcée avec gravité, d'un murmure qui n'était avant que brouillard et confusion dans son esprit mais qui d'un coup révélait tout son sens : la Magie ciselée cause des blessures qui ne guérissent jamais totalement...

    Une larme brûlante coula sur sa joue laissant derrière elle une trace noirâtre et sanglante, elle baissa la tête essayant de fuir ce regard dans le miroir, tentant de s'évader dans des pensées moins amères.

     

    La réflexion n'est que la réverbération de celui qui s'y mire.

     

     


    4 commentaires
  • Premier texte introductif, bien qu'il n'ait d'introduction que le titre. C'est un peu du n'importe quoi, il faut bien l'avouer : je l'ai écrit assez rapidement, sans trop réfléchir à ce qui allait se passer et ça se voit.

    Bonne lecture  !

     

    Il fait nuit, aucune étoile n’éclaire le ciel. J’avance en silence encore bouleversé par ce que je viens de voir. Si l’horreur a un visage, je crois l’avoir rencontrée en ce lieu pourtant béni par les Dieux. Que vais-je dire aux aïeux de la tribu, me croiront-ils lorsque je leur expliquerai ce que j’ai vécu ?

    J’en tremble encore. Mère, s’il te plait, fais que cela ne soit qu’un rêve. Un cauchemar affreux qu’il vaut mieux oublier…

     

    Je montais les marches avec souplesse, pressé d’en finir avec cette tâche idiote imposée par mes pères, lorsque des relents nauséabonds me frappèrent au visage. Je reculai sous le choc, portai la main à mon nez, une bile amère aux bords des lèvres.

    Quelle était cette puanteur ? Si c’était ça l’épreuve à passer, elle me paraissait de très mauvais goût. Tout en maudissant ceux qui me l’avaient attribuée, je bravai les effluves et entrai dans le temple.

    Il faisait sombre, j’apercevais à peine les quatre murs de l’édifice et les colonnes qui accueillaient l’autel au centre. Mais le plus anormal était la chaleur, étouffante, oppressante, elle renforçait l’odeur abominable qui m’étouffait.

    Je fis encore un pas mais à ce moment quelque chose poussa un râle terrifiant. J’en perçus le souffle fétide sur ma peau,  caresse doucereuse qui me fit frissonner. Je me figeai en proie à la peur et allait faire demi-tour lorsqu’un œil jaune, immense, s’ouvrit devant moi. Il brillait étrangement dans la semi-obscurité du lieu, on aurait dit que la lumière l’éclairait par dedans. Son iris était veiné de sang et sa pupille d’un noir intense m’aspirait irrémédiablement comme dans un puits sans fond ; je m’y serais sans doute perdu si une voix ne s’était pas alors élevée.

    -          - …mal…

    Je sursautai.

    -         -  Qu.. quoi ?

    -         - Mal, répéta le murmure rauque.

    -         - Vous.. vous avez mal ? Demandai-je bêtement, mon cœur battait la chamade.

    -         - Mal…

     

    La paupière s’est fermée, et tout ce que j’ai vécu ensuite n’a été que successions d’images. Je ne sais même pas si elles étaient réelles ou bien le fruit de mon esprit perturbé. Je me souviens avoir vu la chose bouger, son corps se soulever lentement et de légers frémissements parcourir sa peau. Puis il y a eu cette mare de sang. Un liquide foncé et poisseux qui s’écoulait d’une coupure profonde. La plaie était infectée,  j’ai vu des cloques monstrueuses se former tout autour et éclater en une gerbe de pus. De la vapeur blanchâtre s’en échappait et s’ajoutait à la fournaise qui régnait dans le lieu. Dans une autre vision,  j’ai assisté à un affrontement entre deux hommes, l’un avait les yeux jaunes. Il s’est fait blesser au flanc et alors une brume de tentacules épineux est sortie de sa blessure. Ça n’a été au départ qu’un mince filament mais il s’est rapidement développé et a commencé à dévorer le pauvre hère ! Ce dernier s’est débattu hurlant à la mort, faisant virevolter son épée qui immanquablement ne rencontrait que le vide comme si les fouets de l’ennemi n’avaient pas de texture. J’ai ressenti ensuite une intense brûlure qui m’a fait me plier en deux. Sans le faire exprès, j’ai relâché la pression de ma main sur mon nez et ai été de nouveau percuté par l’odeur de pourriture. Ma tête s’est mise à tourner. Le monde est devenu flou. Je me rappelle seulement d’une dernière chose : une main qui s’approchait de moi.

     

    Je frémis à cette pensée, heureux presque d’avoir fui à ce moment-là. Qui sait ce qui serait arrivé si la main m’avait attrapé. Je dois me dépêcher de rentrer. Les autres doivent apprendre la présence de cette chose dans le temple de nos ancêtres.

     

     

    Maaje avançait dans la nuit sans étoiles. Il ne vit pas s’étendre à l’horizon derrière lui, aussi silencieuse qu’un battement de cils, la brume aux tentacules empoisonnés.

    Il ne réalisait pas encore non plus, qui il venait d’abandonner.


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